Mon ami Jean-Philippe m'a reparlé aujourd'hui, on a parlé de pleins de chose, il s'est acheté un synthé. Ça faisait un bon moment que je n'avais pas eu de ses nouvelles, il va bien, et je suis content, car je me demandais s'il était heureux.
Ce soir, j'écoute du Mac Miller, en essayant de débuguer un putain d'application web qui ne veut rien savoir. J'apprends, à la dure, j'ai la tête dure, et par moment, ça devient une maladie mentale, de toujours vouloir résoudres tous les bugs d'une application avant d'aller dormir. Normallement, j'arrive à au moins avoir une piste, un petit message d'erreur qui me donne une petite respiration d'espoir pour résoudre un bug.
Ce soir, je confronte le pire enemie du programmeur, l'erreur, le bug, ou simplement l'absence de logique ou de cohérence dans l'interprétation d'un code dont je ne suis pas le propriétaire. Résoudre des problèmes, je vous dirais que c'est plus de 60% de mon travail de tous les jours et j'adore ça, me mettre les mains dans le code, analyser, interprété et cerner comment résoudre un bug, un problème de code, de serveur, d'envrionnement de développement ou de plateforme.
Jamais aucun programmeur ne devrait se sentir mal de débugguer! C'est une partie importante du processus de création de bon logiciel, celui de pouvoir innover et de pouvoir résoudre des bugs. J'adore ces journées, durant lesquelles je programme et que les features avancent comme sur des roulettes, sans ambuches hors du commun, outre que le testing et l'implémentation même de mon code source. Il est normal de confronter des bugs, de partir à la recherche du pourquoi du comment, de mettre le doigt sur le bobo et de fixer le tout.
Ce soir, par contre, je suis face à un problème hors du commun, un bug, certe, mais un bug qui relève du grand "What the fucking fuck is going on?!?!?!". Un bug dans un logiciel, provoque souvent un message d'erreur qui lance une piste d'exploration pour trouver l'erreur. Demandez à n'importe quel programmeur, les pires bugs sont ceux qui sont incernable, ceux qui semblent être venu d'une 69ème dimension et qui ne laisse aucune trace. Ce genre de bug est plus que préoccupant, car c'est en notre devoir de programmeur de se plonger dans le fonctionnement même du logiciel afin de trouver la raison qui provoque cette "erreur " donc l'ordinateur lui-même ne peut dégager une piste d'exploration.
Ce sont les pires bugs, pire qu'un cancer, ils grugent de l'énergie, jusqu'à se retrouver seul devant son écran, aux petites heures du matin, en remettant notre carrière et notre vie en question parce que l'on ne peut pas résoudre un putain de bug du tabarnak. Vous allez me dire: Putain tu es tellement trop intense! Oui en effet, je le sais, mais aucun produit de qualité ne s'est construit sur le "Je me donne a 50%".
Outre ce genre de bug, il faut apprendre à décrocher par moment, parce que, même si un bug nous empêche de penser librement, il reste cette chose puissante qui s'appelle la passion et qui, suite à une session de 6 heures en lignes de debugging sans aucun résultat reprend le dessus. La passion de la programmation est la force, c'est ce qui nous force à passer des heures, devant un écran, à analyser, sacrer, sacrer, sacrer, apprendre à faire des phrases complètes en jurons et à voir les "criss d'ostis" comme des déterminants et les "de tarbanak de siboires" comme des noms. C'est une montagne russe de drainage d'énergie que de dealer avec des bugs du genre, mais on finira par y trouver une solution!
C'est la beauté du travail de programmeur, c'est de vivre la job et non pas juste la travailler. C'est cette beauté, de vivre un feeling meilleur qu'un orgasme quand un features vient d'être développer sans erreur, mais c'est également ce genre de feeling, d'aller dormir sur un feeling amer et de prendre son pied en se disant que la solution viendra peut-être demain, ou dans 3 jours, quand un bug hors du commun demande de l'énergie pour faire la traversé du desert.
Malgré ce feeling amer et désagréable quel criss, quand un logiciel ne compile pas et que l'on se retrouve la mine basse à 2 heures du matin. Il reste cette chose incroyable qui se nomme la passion! Et la passion c'est notre bonheur, se sentir shitty a cause d'un bug, c'est la raison que l'on a notre passion a coeur!
Et ça, c'est magique!
Comme mon ami JP qui s'est acheté un Synth ce soir, moi, je mets le cerveau a off en écoutant du Mac Miller :)
Much Love